lunes, 19 de abril de 2010

Mon coeur est un palais flétri par la cohue;

On s'y soûle, on s'y tue, on s'y prend aux cheveux!
- Un parfum nage autour de votre gorge nue !...

O Beauté, dur fléau des âmes, tu le veux !
Avec tes yeux de feu, brillants comme des fêtes,
Calcine ces lambeaux qu'ont épargnés les bêtes !

viernes, 9 de abril de 2010

Paris


quiero volver.
In Paris,
We piss in the streets.
In Paris,
We kiss who we meet.
In Paris,
We love what we eat.
In Paris,
We eat who we love.
In Paris,
That's how we do it in Paris.
In Paris,
You can crash your car
Down any boulevard.
In the metro
You think you're a star,
Someone ask you who you are.
In Paris,
The bigger stands,
And so many Americans,
With big eyes shout:"Now, look at me!"
And dies... And "C'est la vie, c'est lavie, c'est la vie".
That's what we call it !
In Paris,That's all we do in Paris.
In Paris,
We piss in the streets.
In Paris,
We kiss who we meet.
In Paris,
We love what we eat.
In Paris,
We eat who we love. In Paris,
That's all we do in Paris.
In Paris. In Paris. In Paris....

miércoles, 7 de abril de 2010

·XLIV·
- Reversibilité -

Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse?

Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine?
Ange plein de bonté connaissez-vous la haine?

Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,
Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres?

Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,
Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avide!
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides?

Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,
David mourant aurait demandé la santé
Aux émanations de ton corps enchanté;
Mais de toi je n'implore, ange, que tes prières,
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières!


Hay que ser mágico para escribir algo así de extraordinario, que se pueda leer de abajo para arriba cada verso y que siga siendo sublime.
No cualquiera en su más oscura depresión expresa su dolor, su spleen, sus visiones, su alegría, su idéal o su aburrimiento como esta mente perturbada y brillante.
Si tuviera algún artefacto para viajar al París de 1858 no dudaría ni un solo instante en ir a buscar a este genio maldito que es Charles Baudelaire. ¡Ni un solo instante!
cuando junte algo de efectivo me tatúo un F.D.M♦
he dicho!

viernes, 2 de abril de 2010

Le Monstre,

ou le Paranymphe d'une nymphe macabre

I
Tu n'es certes pas, ma très-chère,
Ce que Veuillot nomme un tendron.
Le jeu, l'amour, la bonne chère,
Bouillonnent en toi, vieux chaudron!
Tu n'es plus fraîche, ma très-chère,

Ma vieille infante! Et cependant
Tes caravanes insensées
T'ont donné ce lustre abondant
Des choses qui sont très-usées,
Mais qui séduisent cependant.

Je ne trouve pas monotone
La verdure de tes quarante ans;
Je préfère tes fruits, Automne,
Aux fleurs banales du Printemps!
Non! tu n'es jamais monotone!

Ta carcasse à des agréments
Et des grâces particulières;
Je trouve d'étranges piments
Dans le creux de tes deux salières;
Ta carcasse à des agréments!

Nargue des amants ridicules
Du melon et du giraumont!
Je préfère tes clavicules
A celles du roi Salomon,
Et je plains ces gens ridicules!

Tes cheveux, comme un casque bleu,
Ombragent ton front de guerrière,
Qui ne pense et rougit que peu,
Et puis se sauvent par derrière,
Comme les crins d'un casque bleu.

Tes yeux qui semblent de la boue,
Où scintille quelque fanal,
Ravivés au fard de ta joue,
Lancent un éclair infernal!
Tes yeux sont noirs comme la boue!

Par sa luxure et son dédain
Ta lèvre amère nous provoque;
Cette lèvre, c'est un Eden
Qui nous attire et qui nous choque.
Quelle luxure! et quel dédain!

Ta jambe musculeuse et sèche
Sait gravir au haut des volcans,
Et malgré la neige et la dèche
Danser les plus fougueux cancans.
Ta jambe est musculeuse et sèche;

Ta peau brûlante et sans douceur,
Comme celle des vieux gendarmes,
Ne connaît pas plus la sueur
Que ton oeil ne connaît les larmes.
(Et pourtant elle a sa douceur!)


II
Sotte, tu t'en vas droit au Diable!
Volontiers j'irais avec toi,
Si cette vitesse effroyable
Ne me causait pas quelque émoi.
Va-t'en donc, toute seule, au Diable!

Mon rein, mon poumon, mon jarret
Ne me laissent plus rendre hommage
A ce Seigneur, comme il faudrait.
«Hélas! c'est vraiment bien dommage!»
Disent mon rein et mon jarret.

Oh! très-sincèrement je souffre
De ne pas aller aux sabbats,
Pour voir, quand il pète du soufre,
Comment tu lui baises son cas!
Oh! très-sincèrement je souffre!

Je suis diablement affligé
De ne pas être ta torchère,
Et de te demander congé,
Flambeau d'enfer! Juge, ma chère,
Combien je dois être affligé,

Puisque depuis longtemps je t'aime,
Étant très-logique! En effet,
Voulant du Mal chercher la crème
Et n'aimer qu'un monstre parfait,
Vraiment oui! vieux monstre, je t'aime!

FDM, C.B